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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 18:29

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-Saddam têtu et arrogant,à l’esprit médiocre  ..dictateur né,despote jusqu’à la moelle …Il a assujetti tout un peuple sous ses bottes, un peuple dont la personnalité s’en trouva comme minée rongée,totalement annihilée…

C’est un  seigneur dur,sévère,implacable qui ne connait que ses désirs  et les moyens de les satisfaire…

Il est maitre absolu,unique , du pays et du peuple..Son peuple est un troupeau de bestiaux, broutant paisiblement dans sa propre ferme,qu’il guide ,qu’il surveille à sa guise..

Il suffit d’un signe de son doigt,un doigt effilé,fuselé comme un orvet , pour que tout un peuple se mette en branle et se prosterne devant lui..

Sa fin tragique fut proportionnellement à ses ambitions infernales.Ce fut le crépuscule d’un monstre, d’un cannibale exécré du monde entier.. !

******************

-Gaddafi,sûr de lui-même,schizophrène notoire,une brute sanguinaire ,un fanfaron ,un Don Quichotte  moderne, un bravache digne du plus grand caricaturiste des temps modernes ..

C’est un paladin,un fieffé hâbleur,  dont le plaisir est de jouer avec les mots et les idées…

C’est un songe-creux,un type à la cervelle vaine mais aussi sordide  et farfelue.. qui se complait dans l’étalage de sa propre vanité… il aime qu’on le flatte ,qu’on le glorifie à outrance,et qu’on embrasse ses pieds  pour qu’il puisse se donner l’air d’être un surhomme  et un vrai maitre du pays…C’est un sybarite aguerri..aimant follement la bonne chair  et s’extasie devant le beau sexe…impossible de satisfaire sa boulimie..

Le ridicule le pourchasse partout où il va—sa personne comme ses accoutrements burlesques, n’inspirent rien d’autre que le rire…et le sarcasme.

Il est venu au pouvoir par un coup d’Etat , comme d’ailleurs la plupart des dictateurs arabes…

Et sa mort,une mort odieuse,atroce, fut le prix du mal qu’il a fait sur terre….Avec sa mort,tout un peuple  commence à respirer,tout en le maudissant et en maudissant le jour qui l’ a élevé au pouvoir.. !

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-Zaba,un  simple d’esprit,maladroit,un brouillon, une pauvre gribouille… naïf et crédule..il n’est pas fait pour être chef d’Etat .. Seulement sa voix gutturale ,forte comme celle d’un stantor,qui l’a élévé au rang de chef d’Etat..Il eût merveilleusement  réussi comme Caïd d’un réseau de criminels ..Le RCD, structure forte,puissante,omniprésente, dans le pays, lui assura  un tremplin inattendu pour s’élever au rang de Président..

C’est un homme soumis,obéissant aveuglement à des circonstances,  qu’il a contribuées lui-même à créer,par inadvertance..il s’est  trouvé investi  de toutes parts par une mafia cupide et perverse qui a fait de lui une marionnette déglinguée…

Sans intelligence,sans stratégie politique saine et éprouvante, il s’est laissé guider par les occasions intempestives et les contingences…

Il a été institué comme  2e président de la République Tunisienne moderne ,mais il n’a jamais fait d’efforts pour se rehausser tant soi peu à la hauteur de son illustre prédécesseur…qu’il avait écarté du pouvoir par trahison. !

Les réunions ministérielles qu’il présidait  n’étaient rien d’autre que des mise en scènes ingénieuses pour camoufler la faiblesse de sa politique  économique et sociale..son incapacité à donner des arguments valables et à régler rationnellement les problèmes qui surgissaient sur la scène politique…

Il croyait qu’il allait vivre autant que Bourguiba.

Déjà il entreprenait de préparer son dauphin  en la personne  de son jeune fils…

Alors que sa femme

 ne cessait de tourner autour de l’idée d’être la future régente dans l’attente de la majorité de ce fils rachitique,capricieux et choyé à l’excès …

Zaba n’a pas été taillé pour être Président,par contre,il a été bien taillé pour assumer le rôle d’un bandit de grand calibre..

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-Hosni M’barek, obsédé de la légitimité,fanatique du pouvoir,ayant toujours peur de lâcher prise…

Déjà vieux,valétudinaire et au bord de la décrépitude ,il entretenait l’idée de vouloir se perpétuer dans la personne de son fils Jamel qui était par ailleurs son successeur présomptif..

M’barek est un homme sage,politicien sincère,fidèle à son amour pour le pouvoir  et pour la patrie..Séduisant lorsqu’il lisait son texte en arabe littéraire,un ténor de taille, mais ce qui a fini par le détruire ,c’est son ambition de vouloir prolonger indéfiniment son règne…

Tout comme Zaba, il a cette intuition qui a fait de lui l’homme de la situation…

Son règne est caractérisé par une récurrence du niveau de vie des égyptiens, dont la multiplication est en état de croissance perpétuelle…Un peuple très sérieux, rien que pour se reproduire,comme au temps des ancêtres…Il se prolifère comme une ruche d’abeilles,ne songeant qu’au plaisir intense de se propager sans avoir peur des conséquences économiques qui affecteront  gravement le pays dans son ensemble.

Drmohamedsellam

Msellam83@yahoo.com

 

-Abdallah Salah, amoureux fou du pouvoir..il a tenu bon jusqu’au bout,mais il a fini par tout céder…

D’ailleurs ,tous les dictateurs s’étaient efforcés-tout au long du soulèvement populaire-d’éviter la chute …et de ne pas tomber dans le chausse-trape  populaire. ;

Chaque dictateur à sa manière, mobilise in extremis les ressources intellectuelles  pour les mettre en œuvre  en vue d’apaiser la foule ou de la combattre…

l’essentiel pour lui , c’est de conserver son poste  au commandement du pays   et de ne pas lâcher les rênes du pouvoir….

Or,Salah est devenu plus célèbre  qu’au début de la révolte,  en ce sens qu’il est devenu célèbre par sa résistance quasi légendaire aux cris fulgurants des protestataires qui voulaient le faire déclouer  coute que coute…

il est devenu célèbre par de multiples défections  d’anciens serviteurs  qui lui étaient dévoués…

Ce dictateur qui ne cède en rien  à la  ruse et à la tactique maligne des ses illustres homologues contemporains, a  fini finalement par lâcher prise  et  à abdiquer en faveur de son premier ministre….Fort heureusement ,cette abdication rasséréna en quelque sorte-et pour un temps- la fureur populaire … !Le peuple yéménite est un peuple qui vit encore  au temps médiéval..Le modernisme n’a pas encore pénétré ce pays  où les luttes tribales,la décadence sociale, l’absence totale de progrès sur tous les plans,vous laisseront dans un état d’inquiétude et  de regret … !

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-Bashar,têtu,à l’esprit aveugle, rêveur idéaliste et impuissant..Il s’efforçait à se rendre digne de son poste pour ne pas décevoir son père dans sa tombe..ce père qui était un autocrate tenace et inflexible…sanguinaire,un gypaète au même titre que Gaddafi..Des centaines de syriens innocents furent décimés sous son ordre..

Bashar est le dernier des tortionnaires que l’on qualifie de cannibales ,c’est un monstre à visage humain.. le dernier des despotes de ces dernières décennies qui ont vu naitre et prospérer  des dictatures irréductibles ,farouches et imbattables…

Bashar est venu au pouvoir à la suite du décès de son père (en ligne directe)Bashar avait eu un frère plus grand que lui  et prédestiné à être le vrai successeur de son père  …mais ce frère  a péri,disait-on,dans un accident .., ouvrant ainsi la voie  à son jeune frère (en l’occurrence Bashar) pour être l’héritier potentiel du trône paternel…

Or, Bashar ,de jeune blanc-bec efféminé et veule,est devenu comme par miracle,un véritable satrape  de la Syrie moderne..

 Cette métamorphose  fut consacrée par le parti Baath,un parti dur et coriace..

C’est ce parti qui a inoculé le virus du despotisme dans l’esprit  de Bashar..

Ce qu’avait fait Saddam en

Irak, Bashar l’a fait  également en Syrie..

Il a éliminé systématiquement tous les amis d’hier  pour s’ériger en maitre unique et absolu de la Syrie…

Ainsi tous les despotes de ces temps-ci furent basculés sans merci  dans le gouffre de l’oubli et de la honte. !

Ils furent foulés aux pieds de leurs peuples, couverts de mépris et d’anathèmes…

Ils furent trainés dans la fange,livrés à la vindicte publique et honnis à jamais sans rémission…Seul, reste ce monstre encore sur la scène..tuant,massacrant enfants et femmes ,jeunes et  vieux,sans jamais se lasser ..attendant en souriant son heure fatale.aux horizons sombres de la Syrie !

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Que dire de ce soudanais Omar Elbachir ?

Il persiste encore et semble vouloir durer aussi longtemps que ses amis, les dictateurs de Saddam à Bashar..en passant par Gaddafi et M’Barek..

Il n’en démord pas –il se donne l’air de n’être pas là ;il s’accroche au pouvoir qu’il avait arraché par les armes à son fameux prédécesseur Numeyry..

Pour lui,comme pour tous les autres,le pouvoir avant tout , même avant la vie des soudanais…

Omar Elbachir,en dépit des révoltes  multiples, mais disparates,contre son régime, est toujours là,sans se sourciller le moins du monde,sans peur, narguant ironiquement la cour pénale..esquivant habilement la souricière qui lui a été tendue par le fameux Interpol..

Ainsi la dictature,telle une sangsue,s’enfonce chaque jour davantage dans la chair flasque du peuple ,pour sucer le sang à pleines bouches…

C’est la dictature soudanaise qui n’est pas dissemblable à toutes les dictatures qui furent abattues à coups de massues ou  à coups de mitraillettes…

Aussi ce  soudanais,taré jusqu’à la moelle,sanguinaire comme ses congénères, malgré tout,n’aura-t-il  pas la vie longue..,il ne résistera plus longtemps  contre cette marée  terrible ,  impitoyable d’un peuple  furieux, assoiffé de liberté, de dignité et d’honneur..Tôt ou tard,il aura son heure fatale. !

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 16:48

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Créer un parti politique,c’est devenu, ces derniers temps,une mode réelle, une obsession quasi viscérale,une hantise enracinée dans le cerveau de toute personne sentant par à-coups au bord de la dépression , du fait du spleen qui s’acharnait sur les prétendus oubliés de la politique..sur ceux qui sont censés  être exclus du théâtre des conflits d’intérêts… !

Créer un parti politique donc ,c’est une fureur inapaisable qui se saisit de toute personne  que l’envie,la jalousie  et le désir  de se faire remarquer ,de se tenir sur les pavois et d’avoir une place sous le soleil des médias, hantaient sans relâche..

Et les partis-comme par miracle- émergent de partout…  tels  sur la surface de la mer, apparaissent dans leur nudité humide les varechs  et les gnomons que des   vagues houleuses se jetaient nonchalamment…pour être drainés lentement vers la plage,dernière escale dans leur ballottement vertigineux,et là,le plagiste ou le ramasseur d’ordures , les saisit  à bras le corps  et les jette dans la grosse poubelle …c’est le sort imminent de tous ces partis…nés à l’issue d’une utopie ou d’une chimère éphémère.

Aussi un parti, pour être une vraie structure  politique, doit –il avoir un pignon sur rue  et éventuellement pendre la crémaillère , pour subjuguer  une clientèle sans ressources  déjà perdue dans les méandres  du besoin et du chômage…

2-les fondateurs qui sont-ils ?de quelle souche sociale sont-ils ?leurs antécédents politiques ?

Cette multitude extravagante de partis  est due avant tout  à des considérations psychologiques  et mentales…

On n’est pas conduit à créer un parti sans qu’il n’y ait une raison évidente..

La fondation d’un parti, c’est pour se procurer d’abord des avantages  matériels..,une certaine autosatisfaction attachée  au privilège d’être au sommet  de la vie politique  dans le pays  et par là,  gagner plus d’honneur  et d’argent … Sans oublier de faire étalage d’une certaine présomption et d’une vanité  qui sont liées indissolublement   à la personnalité politique de tout dirigeant arabe….

Les fondateurs de ces partis sont issus pour la plus grande partie de la bourgeoisie tunisoise ou sahélienne – c’est devenu désormais une tradition ancestrale,basée sur des critères socio-psychologiques-   cette bourgeoisie qui a vu naitre  en son sein  de nombreux intellectuels  propulsés comme par enchantement  à la tête des ministères…

C’est pour cela qu’on trouve parmi ces fondateurs  d’anciens  ministres  ayant vécu et prospéré sous l’ombrelle du régime déchu..

Ces ministres gavés jusqu’à la satiété,d’argent ,d’honneur et de vanité n’ont ,en réalité, qu’un espoir,un seul objectif,c’est de créer leurs propres partis.. Pourquoi pas ?sont-ils de moindre valeur que ce Zaba  qui était président de tous les tunisiens pendant environ vingt trois ans d’affilée…

Zaba ce minable truand,ce satrape indigne,qui a fait un long chemin dans la politique,  alors qu’il n’est rien d’autre  qu’un voyou de la pire espèce …

Avec ruse et intrigue,il s’est infiltré entre les doigts  et à réussi à s’imposer sans coup férir…

Il en est de même pour ces fondateurs  qui voulaient coute que coute  surgir à la surface  de la politique  pour se faire une place au soleil…

Et pour échafauder les structures d’un parti , il faut de l’argent,  même beaucoup d’argent pour réussir à s’imposer  dans toutes les contrées du pays…

Or, cet argent d’où ont-ils réussi à l’avoir ?Est-ce à la suite d’un héritage colossal,tombé du ciel comme une manne inespérée.. ?Ou plutôt est –ce le fruit  des cotisations des adhérents virtuels ?Ou encore, est-ce le fruit de l’épargne longue et parcimonieuse  faite par le fondateur lui-même .. ?

3-Le poids de ces partis dans l’échiquier politique..

A part NidaTounes qui venait tout récemment d’être créé triomphalement  par un vétéran de la politique moderne,un politicien de grand gabarit,consacrant l’incarnation de tous les  espoirs  de la Tunisie,tous les partis ou presque   ne pèseront pas assez  lourd dans la balance sur l’échiquier national …Leur situation dans le paysage politique resterait donc dérisoire, car aucun, que je sache,  ne suggère des solutions pertinentes aux problèmes  qui ne cessaient de tourmenter   la vie sociale et économique du pays…

Leurs programmes, en apparence, similaires,n’étant différents que par les titres qu’ils affichaient,et par conséquent,ils sont loin d’être  d’un apport majeur dans la transformation de la  carte politique du pays…

Tout parti politique qui n’ajoute rien à l’arsenal  des solutions aux  problèmes socio-économiques qui emplissaient les archives  et les tabernacles des médias est destiné  d’office à moisir  dans les sombres caveaux de l’histoire….

Dans la plupart de ces programmes ,les concepts,les objectifs,les visions futuristes,s’il y en a eu,les phases à suivre dans ce soi-disant combat contre  les problèmes sociaux et en particulier le chômage,sont presque les mêmes,portés dans un cadre rigide et monolithique

4-l avenir pour ces partis ?

Ces partis sont nés pour entrer de plain-pied dans l’oubli car des partis de ce genre  créés en premier lieu dans un but de propagande personnelle  ne pourront pas avoir accès à la scène politique du pays …ils ne sont pas faits pour être au service de la nation,ils sont faits pour servir les intérêts  d’une poignée d’affairistes tarés ou de petits politiciens  à la recherche  d’une ombrelle idéologique pour s’y abriter et se donner l’importance  aux yeux d’une masse inculte et bornée..

Or,pour tout dire,ces partis,dans un temps  très court,entreront tout à fait dans le néant pour ne plus laisser de vestige, de quelle que forme qu’il soit,

Le sigle du parti et le nom de son fondateur se pulvériseront comme une pétarade  ou un feu d’artifice sans conséquences…

drmohamedsellam

 

Esquisse en abrégé.

1-des partis qui poussent comme des champignons

2-les fondateurs qui sont-ils ?de quelle souche sociale sont-ils ?leurs antécédents politiques ?

3-Le poids de ces partis dans l’échiquier politique..

4-l avenir pour ces partis ?

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 18:27

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La guerre,c’est la pire  des calamités.

Depuis l’invasion du Kuwait par l’armée irakienne,le pays bouillonnait  comme un chaudron…

On s’attendait à une attaque massive  de la part des alliés  pour déloger, pour débusquer  l’envahisseur qui avait élu domicile dans le pays conquis..

Toute la population de la ville de Bagdad avait déjà déserté

La ville pour aller s’abriter en lieux sûrs,  à savoir  au cœur de la campagne..

Seul, je végétais dans une espèce de caravansérail,  un peu à la limitrophe de la ville,où   je passais  des nuits blanches,ne sachant que faire,frémissant de terreur et de crainte à l’idée  d’être tué loin de ma famille et de ma patrie..

Deux jours à peine passés –l’ultimatum décrété par l’ONU touchait à son expiration -c’est alors que les alliés ont entamé leur attaque nocturne contre les centres de communications  qu’ils ont pilonnés par une série de boulets  gigantesques..

Or, pour éviter de me faire écrabouiller, je quittai précipitamment  la caravane  pour aller me jeter à plat ventre   dans une rigole  creusée  dans une piscine et là je restais des heures durant , attendant l’apparition  de l’aurore, temps   de suspension des hostilités …pour reprendre de plus belle la nuit suivante.. !

Et ce calvaire avait duré tout le temps des attaques  des alliés  qui n’a pris fin qu’au bout d’un mois ..juste

après la sortie en débandade de l’armée irakienne..complètement défaite par les alliés ..

 

5.     Le chaos social

Le pays s’enlise dans un gouffre –oui,je vis à Bagdad,mais je sentais ce qui se passait dans les coins les plus reculés de l’irak..

Le pays tout entier est en déroute—la vie sociale empirait de jour en jour :il était devenu quasi impossible de s’approvisionner  en denrées alimentaires.. disons plutôt impossible de pouvoir trouver de quoi se subvenir-tout faisait énormément défaut-la pénurie,une pénurie obsédante,s’est déclarée dans tous les produits alimentaires..l’inflation galopante envahissait le pays de bout en bout ..,une flambée des prix inimaginable qui érodait le pouvoir d’achat du citoyen-tout le monde se lamentait en sourdine-plus d’espoir dans ce marécage houleux  où les citoyens semblaient pousser de force vers un abime sans fond

6.     La fuite –location d’un bus-long voyage terrestre-arrivée en Jordanie.

Il est temps de partir,de quitter illico ce pays maudit,rien ne m’obligfe désormais d’attendre davantage ..mes économies de deux ans de labeur,je les ai déposées à la banque,en instance,me dsait-on,d’être transférées vers mon pays,une fois que l’embargo sera levé sur les avoirs irakiens à l’étranger,---pour le reste je n’en ai plus besoin ,je dois tout abandonner,sauf je dois sauver ma peau  et entrer dans le pays…

J’ai pris contact à la fois avec le consulat jordanien  et avec celui de l’Egypte  pour obtenir concomitamment deux visas transitaires l’un pour la Jordanie, l’autre pour l’Egypte… 

 –et le lendemain,je me suis orienté dare-dare vers la gare d’autocars  et là,après quelque temps d’attente,j’ai pris un billet pour la Jordanie et au bout de quatre jours vous me trouvez dans le bus,muni de mes visas en régle    et mon passeport en poche,cahotant et branlant  sur la plateforme  de ce bus déjà vétuste…

Et le voyage commence  pénible,dur,scabreux,comme si l’on grimpait sur un talus escarpé et rocailleux..

Les passagers, la plupart des jeunes fuyant comme moi  les affres d’une situation  sociale  insoutenable..

Je me pelotonnais dans mon siège ,dans l’arrière-fond , songeant amèrement à tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent..

Tout au long du voyage qui a duré deux jours consécutifs  je me morfondais dans une posture rigide, impassible et coite, attendant avec impatience  notre arrivée aux frontières..

J’essayais de me distraire avec mes pensées ,mais en vain.. la douleur me taraudait  insidieusement les entrailles  jusqu'à ce que le bus ait ralenti quelque peu ..et l’annonce de notre arrivée en vue de la douane …

7.     Séjour en Jordanie /descente dans une gargote / plus d’une semaine d’expectative..

Or après le contrôle douanier,et avec le même bus,nous avons poursuivi notre périple à travers le désert jordanien jusqu’à Aman…

Tout au long du chemin,je voyais que la Jordanie a un relief en creux,gravement accidenté  où les montagnes de différentes dimensions parsemaient  généreusement  le sol…

Une fois arrivé à Aman,je suis descendu  dans une espèce de gargote n’ayant pas assez d’argent pour m’offrir le luxe d’un hôtel propre et commode (entre-temps j’ai cablé à mon frère lui demandant de me faire parvenir de toute urgence la somme de  trois cents dollars  pour payer les frais de mon retour)j’ai reçu la somme au moment opportun  coïncidant heureusement  avec la fin de mon séjour légal en Jordanie « je n’oublie pas de rappeler ici une phrase que je me répétais inlassablement  en descendant à Aman, »voilà un peuple qui vit heureux,comblé de biens,gorgé de joie et de  jouissances,nageant dans l’aisance, sans souci du lendemain,alors que son voisin,le peuple irakien,végétait dans un bourbier insondable,mourant lentement d’inanition et de misère »

8.     Départ de la Jordanie en direction de l’Egypte/arrivée au port /embarquement sur la péniche/traversée de la mer rouge

Durant mon séjour dans cette gargote,j’ai pris le temps d’aller me balader au cœur de la ville—j’ai vu beaucoup de choses—j’ai vu des vitrines bourrées d’objets de luxe,j’ai vu des gens affairés,  courir à droite et à gauche,sans interruption …j’ai fait un saut du côté du mail où la population-par couple ou en famille-se promenait , pour se  dégourdir les jambes  en toute quiétude…

Ce qui est vraiment curieux à aman,c’est que je n’ai pas vu de filles seules,qu’accompagnées  de leurs parents , ou à la rigueur en couple

Ce n’est pas tout, ;j’ai remarqué qu’il n’y a absolument pas  de cafés en plein air…

Tous les cafés sont casés dans le sous-sol, ou dans la cave..

L’agitation ou l’animation des marchés  est réellement surprenante tout est animé autour de vous  car tout se paie et s’achète..

Bref j’ai vu aussi que mon séjour  expirait  et qu’il est temps désormais de prendre la route  vers l’Egypte et ainsi,après m’être muni d’un ticket direct vers le Caire,j’ai emballé mes valises  dans un autobus  et sans crier gare,le bus a pris la direction du port de plaisance Aqaba—or nous avons parcouru beaucoup de chemins parfois encastrés dans le creux des montagnes, et de la fenêtre de l’autobus,je voyais de vastes précipices,des gouffres en contrebas,parsemés de pierrailles…

Les routes sont praticables,seulement juchées  dans des endroits  fort périlleux..

Tout au long de cette traversée  je pensais tristement à ma vie  de misère que j’ai laissée derrière moi  en Irak.. Je pensais au peuple de Jordanie  qui vivait dans la prospérité  et puis je pensais à moi qui ai perdu  des années sans rien récolter  que de la fatigue et  pour être sur la déche..Et tout cela de la faute de Saddam..Son arrogance nous a mis,son peuple et le monde entier,dans un vrai pétrin..et ça va durer pour longtemps.. !

 

1.     Arrivée à NuweiBa/descente désordonnée  au  port et contrôle serré de la douane…-Transport par bus jusqu’au Caire  -deux jours durant…

Arrivé  à Nuweiba,le bus fut embarqué,après une escale qui a duré presque une demi-journée- à l’intérieur de la péniche avec sa cargaison , tandis que les passagers ont pris place  sur des bancs en bois  dans un espace qui leur a été réservé et la traversée maritime s’ébranle  sans la moindre anicroche  jusqu'à l’arrivée à Nuweiba-escale principale-ou nous étions descendus  pour être fouillés  par la douane  une fouille à l’emporte -pièce …Tout a été passé par le crible,un crible à trous très fins  comme ceux d’une aiguille et puis après avoir été soumis malgré nous  à cette opération scabreuse et tatillonne,nous avons pris nos bagages déjà entassés pêle-mêle par terre,pour les transborder à l’extérieur  du théâtre de l’opération de la fouille (il n’y a pas moins de quatre cents mètres) ou le bus,avec son chauffeur, était en attente…

Il y a du grabuge quelque part dans l’enceinte de la douane..des cris,des vacarmes fusaient de toutes parts..Il m’a paru comme si la douane était aux prises avec des contrebandiers…

7-départ en direction de la Libye/à Saloum-passage  de la douane et des frontières libyennes/le grand périple à travers le Sahara commence…

Maintenant nous sommes sur le sol égyptien..

Le car continue son bonhomme de chemin jusqu’au Caire sans aucun incident majeur…

Dès notre arrivée  à la  station,une horde de jeunes presque en guenilles,nous ont investis  pour nous proposer leurs services..

J’ai trouvé ce comportement étrange .. on n’a jamais vu une chose pareille,des jeunes de tout âge,se pressaient autour de vous  pour vous demander  ou bien l’aumône ou bien pour vous aider à débarquer les malles..

Heureusement,peut-être par un coup de chance inespérée,un minibus était là en stationnement,attendant de collecter le nombre de passagers requis  pour prendre son chemin vers la Libye…

Ainsi ,après avoir emballé mes valises,j’ai pris place sur un strapontin  et le véhicule s’est ébranlé,empruntant une autoroute ,menant à vol d’oiseau vers Alexandrie,mais après avoir parcouru quelques kilomètres,il a bifurqué du côté d’Essaloum,pas assez loin des frontières égypto-libyennes…

Au cours du chemin,nous avons fait une petite escale  qui nous a permis de nous restaurer  dans une sorte de boui-boui où j’ai commandé  un demi-poulet que j’ai dévoré avec fureur  tout en toisant avec convoitise les seins d’une jeune soubrette aux larges yeux et à la bouche mignonne.

A Essaloum, il y des tas de bananes,  j’en ai acheté que j’ai mangés  avec non moins de gourmandise…

Puis, nous avons repris le chemin pour nous engager cette fois sur le sol libyen et une fois arrivés aux services des douanes nous avons rempli les formalités  nécessaires et ensuite  le périple à travers le désert commence toujours difficile,pénible et accablant..

8-Arrivée à Tripoli/pris à bord par un tunisien en partance vers Sfax.

Après la douane où une fouille fut entreprise  sans ménagement,nous continuons notre chemin…

C’est maintenant que le déserte se présente dans sa nudité  la plus échevelée  et la plus étrange..

Plus nous nous enfonçons dans ce chemin solitaire,plus nous perdons la notion de la vie :aucune habitation des deux côtés du chemin,aucun lieu pour nous rafraichir il m’est arrivé d’avoir besoin de me soulager,d’aller sur la sellette,après trois jours de marche,mais il n’y a  aucun lieu d’aisances c’est le vide dans son ampleur la plus infernale…

Pour l’eau, pas la présence d’une seule goutte.. la sécheresse des gorges  battait son plein et tout le monde se plaignait de cette pénurie  ravageuse dans un pays pétrolier…

Des postes de contrôle,il y en a eu encore,même  au cœur de la solitude la plus impénétrable…On vous  impose la corvée de tout déballer à même le sol,sur le sable,pour leur permettre de farfouiller avec un certain sadisme incompréhensible tout le bagage …et vous ,vous essayez timidement de grommeler ou de protester ,mais personne ne prête l’oreille à vos doléances….

Et cependant nous poursuivions cahin-caha  notre route …Et après avoir traversé Musrata ,où nous avions eu la chance  de nous rafraichir copieusement en eau potable,nous avons poursuivi notre itinéraire jusqu’aux abords de Tripoli..

Dès lors,les voitures commençaient à affluer des deux sens  de la route,et moi,curieux insatiable par nature,je me mettais à regarder les véhicules,espérant voir  une voiture immatriculée tunisienne,brusquement,après de longs moments  de scrutation, mes yeux furent attirés par la voiture que je cherchais…

Alors après une brève tractation qui fut menée tout bonnement dans le sens de la concorde,  le chauffeur,un débrouillard,un commis voyageur en visite en Libye,accepta enfin de me transporter jusqu'à Sfax,  moyennant un prix raisonnable…

Me voila à présent dans la voiture de mon compatriote, heureux d’arriver à ma ville natale et de voir ma famille que je n’ai pas vue depuis deux ans…

Ainsi une fois embarqué ,je me prélassais douillettement dans mon fauteuil et je m’assoupissais   jusqu’à l’arrivée des frontières  que nous avions franchies sans encombre…

Quelques heures plus tard, nous étions à Sfax, où j’ai retrouvé  ma famille dans un état psychologique lamentable ….. !

Drmohamedsellam

Sortie de Bagadad le 10 juillet 1991

Arrivée en Tunisie le 23 juillet 1991

Esquisse en abrégé.

Poursuite de la guerre en Irak

Le chaos social.

La fuite :location d’un bus/long voyage terrestre/arrivée en Jordanie

Séjour en Jordanie/descente dans une gargote/plus d’une semaine d’attente..

5-Départ de la Jordanie en direction de l’Egypte/arrivée au port Aqaba/embarquement sur une péniche/voyage maritime

6-Arrivée à Nuweiba/descente au port et contrôle douanier/poursuite du voyage jusqu’au Caire.

7-départ en direction de la Libye/Escale temporaire à Essaloum/Passage des frontières Egypto-libyennes/le grand périple à travers le désert commence.

8-Arrivée à Tripoli/pris à bord par un tunisien en partance vers Sfax.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 20:11

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On a voté en faveur d’un parti islamique,alors

que tout le monde sait qu’un parti islamique n’est qu’un parti qui applique ponctuellement les préceptes et les dogmes coraniques…

Or l’islam ,en tant que religion,issue des circonstances calamiteuses  et mouvementées ,suite à un état social stationnaire dans la péninsule arabe, est l’ennemi avoué de la liberté de l’homme et de la femme….l’islam,non pas l’islam radicaliste ou fondamentaliste seulement ,mais l’islam que l’on jugeait comme étant modéré,pacificiste,demeure en tout et pour tout,hostile à la liberté et ennemi féroce  de la femme…

L’islam dénie toute liberté à la personne humaine ….l’homme doit se soumettre à un tyran,son seigneur et maître,  comme il doit faire allégeance à un seul Dieu…

L’islam est contraire à l’émancipation de la femme qu’il prescrit comme étant faible d’esprit  destinée  à être soumise au pouvoir de l’homme….

La polygamie est un exemple indéniable de l’attitude antagoniste de l’islam à l’égard de la femme qu’il considère avant tout comme une créature  faite pour satisfaire les bas instincts de l’homme….

L’islam donc demeure un ennemi irréductible des libertés individuelles et de la gent féminine  en général..

La prohibition des boissons… l’interdiction de manger des viandes  issues d’un sacrifice douteux,la flagellation ou la lapidation  de la femme ayant eu des relations sexuelles avec un homme…..accabler d’anathème toute personne d’obédience religieuse autre que l’islam,  tout cela constitue  en soi une atteinte flagrante à la liberté de l’homme…

Ainsi avoir voté  au profit d’Ennahda,  c’est se condamner d’avance à se voir frustrer de ses droits les plus rudimentaires ,à la liberté du culte ,à la liberté civile, à vous priver de votre libre- arbitre, à n’être plus qu’un esclave entre les mains de ces obscurantistes fantoches et hideux..

L’islam,c’est vivre pour un seul Dieu…la soumission à un Dieu,rien que pour un seul Dieu pour lequel on est condamné de faire la prière cinq fois par jour pour gagner,vous dit-on,le paradis dans l’au-dela…

En revanche,vivre avec des principes et des préceptes moraux..s’inculquer quelque teinture de savoir-vivre,du civisme,connaitre l’amour du prochain,ne jamais avoir d’inclination pour le mal,et cela sans que nous ayons besoin de religion..voila l’essentiel de la base d’une vie normale et sereine…

Ne pas vivre pour Dieu,mais vivre pour soi ,  vivre sans contraintes,dans un climat de liberté  et de paix, ne pas être tourmenté par des problèmes spirituels ou religieux ,disposer librement de son libre-arbitre  et de ses facultés maitresses,voila l’objectif de toute vie… mais dire que cette vie est assujettie  à des commandements  que l’on doit suivre à la lettre,  ce n’est pas une vie , c’est une vie de trompe-l’œil,d’enfer et d’extinction../

drmohamedsellam

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 19:19

Peter-Paul-Rubens.jpg

“Permettez-moi de vous dire la vérité sur mon sort.Ne vous en affligez pas,je vous en conjure!Ayez du courage,de la résistance dans ces épreuves pénibles!Je sais bien que votre tendresse ,votre affection pour moi,vous pousseront à pleurer amèrement sur mon triste destin.

“Mais encore une fois,je vous en supplie,ayez de l'énergie et de la fermeté,face aux malheurs dont je suis actuellement l'objet!

“Les journaux n'ont rien dit de ce qui se  passe à Tunis:ils ont la lâcheté de passer sous silence  les graves manifestations sanglantes qui avaient eu lieu il y a peu de jours et au cours desquelles des dizaines de pauvres étudiants ont baigné de leur sang sacré les pavés des rues de la capitale.

“C'est en effet pendant ces événements atroces que je fus appréhendé après une poursuite impitoyable.

“Oui,mon père,oui ma petite soeur:on m'a attrapé et incarcéré pour avoir participé à cette manifestation pacifique pourtant!

“On m'a torturé pour tenter de m'arracher des prétendus secrets dont je ne savais rien!

“Oui,on m'a infligé des supplices abominables,un calvaire affreux:je m' y suis résigné,car la cause pour laquelle nous avions agi,moi et mes camarades étudiants,est une cause juste,honnête et humaine,qu'aucune tyrannie au monde,fût-ce même celle des  sadiques et  sanguinaires courtisans  de Gannouchi,n'anéantira ni n'abolira jamais!

“Nous avons lutté pour restaurer notre organisation estudiantine,déjà brisée et annulée par ce pouvoir despotique;nous avons lutté pour faire régner la justice et la liberté au sein du peuple!

“Nous avons lutté et nous continuerons à lutter sans relâche pour récupérer notre dignité spoliée et pour vaincre l'ostentation,la forfanterie et la rapacité de cette bande de loups affamés de notre perte et de notre destruction!

“Au début de cette semaine,on m'a arraché à ma sombre cellule,pour m'emmener,bâillonné et les yeux bandés, dans un lieu souterrain,badigeonné de noir,et dont le sol est  jonché d'une multitude de  flaques de sang caillé.J'en ai senti le gluant liquide s'attacher à la plante de mes pieds nus.

“Là,trois sinistres tortionnaires,à la mine patibulaire,et d'une carrure épouvantable,m'ont saisi à bras le corps  et,après m'avoir infligé une violente rossée,ils  m'ont enchaîné solidement à une grosse dalle en ciment,d'où émergeaient une multitude de pointes fines,qui pénétrèrent aussitôt dans ma chair.

“j'ai lancé un cri douloureux,jailli du fond de ma gorge séche:j'ai pleuré,malgré ma résistance,malgré la détermination que j'a prise d'avance de me montrer insensible à la torture!

“Oui,j'ai pleuré,j'ai crié lamentablement,alors que pendant ce temps,l'un de mes bourreaux,lançait d'une voix pleine d'ironie:

“—Tu avoues ou tu n'avoues pas,misérable mécréant?Dis-nous qui sont tes camarades,ceux qui étaient avec toi à la manifestation?Le lieu oû vous tenez vos réunions?Parle,vieille fripouille ou je t'assommerai  de ce poing de fer!Ah,tu te tais et tu continues à nous narguer par ton silence...Si tu avoues,on te délivrera tout de suite,si tu refuses d'obéir à nos injonctions,nous te ferons voir l'enfer,oui,petit sacripant,le véritable enfer,tu vas voir,exécrable  andouille!

“alors ricane bien maintenant!

“Et devant mon mutisme obstiné,un autre,s'étant muni en un tournemain de deux minces cables,s'approcha de moi,et d'un geste cruel,en appliqua en même temps les deux bouts dans mon dos:soudain un cri déchirant,horrible fusa dans les profondeurs funèbres de ce sinistre caveau et aussitôt j'ai perdu connaissance.

“plus tard,je me suis réveillé dans ma cellule,étendu à même le sol,tout endolori,de larges balafres sillonnaient mon visage,le sang jaillissait encore continuellement de mes fesses et de tout mon corps.Je râlais douloureusement,en silence..Je me sentais au bord de la tombe!La mort commence déjà à m'étreindre de ses griffes inexorables!

“C'est avec une peine  infinie que je suis arrivé à vous faire ces détails sur mon calvaire...C'est un jeune détenu qui se chargera de vous poster cette lettre.Il quittera la prison demain matin,après y avoir passé plus de trois ans,dans l'inanition et la torture.

“Ma petite soeur,mon père:priez pour moi,car je crois que je ne me releverai plus.Je meurs chaque jour!Je me dépéris,je me sens épuisé,exsangue!Je n'ai plus la force pour parler ou même pour manger leur pitance répulsive!

“Priez pour moi,car je vais mourir et je mourrai peut-être avant que vous ne receviez cette lettre!

“Pardonnez-moi mes chers,pardonnez à un pauvre garçon qui périt pour ses profondes convictions,pour ses nobles idéaux,que d'autres prendraient peut-être pour des chimères.

“Ma main s'arrête:je n'en peux plus!Déjà je me sens sur le point d'expirer!Adieu! »

drmohamedsellam

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 19:12

Bashar ou le complot  en sous-main contre le peuple syrien. !

Le conseil de sécurité est devenu,à n’en pas douter,une coterie de gamins farfelus et excentriques…

En effet,Il joue un jeu purement enfantin :nommer un  premier émissaire de grand gabarit  et le charger de trouver une solution à la crise syrienne et du même coup,convertir les belligérants à la religion de la paix et de la concorde….Or, quelques mois plus tard ,le fameux missionnaire y retourne bredouille, les mains vides et le cerveau creux,éberlué et plein de fumées des bombes….comme s’il était sous l’influence d’un narcotique..

Et tout d’un coup,de nouveau,le Conseil,de but en blanc, décida de  faire appel ,en dernier ressort, aux bons offices d’un autre émissaire pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise …et obliger les belligérants  d’un commun accord à enterrer la hache de guerre ….et,sans plus attendre , ce second émissaire ,entra en lice ,après avoir bien entendu retroussé ses manches…Mais dès le premier pas sur la scène,il commençait   à s’essouffler et à  patauger  péniblement dans les profondeurs gluantes des marécages syriens…

accablé  qu’il était,dès le début de sa mission, de scepticisme et d’incertitude quant à l’issue de ces conflits qui ne cessaient par ailleurs de s’intensifier indéfiniment….

Dans les temps immémoriaux,où l’on envoyait des prophètes pour évangéliser les peuples..de nombreux prophètes avaient singulièrement échoué dans leur sacerdoce.. sans jamais réussir à persuader les peuples de la bonne parole divine…et faire entendre l’esprit de leur prophétie..

Ce n’est que plus tard,avec l’usage de la force , qu’un ou deux prophètes, ont réussi enfin à  s’imposer et à imposer les préceptes divins

Or,le Conseil de Sécurité ,de politique s’est mué en une institution divine et se lance dans l’envoi des émissaires pour mettre un terme au cataclysme meurtrier syrien…

Et pourtant ,tout le monde sait déjà ,tout cela ,ce n’est que  de la perte de temps , car un régime comme celui de Bashar  est incoercible,extrêment coriace,têtu comme une mule,imperméable à toutes suggestions pacifiques,  ne se laissant jamais  guider ni par la sagesse ni par le compromis pacifique…

La Russie,la Chine et l’Iran qui constituent en effet le triangle de la tyrannie oppressive, ne sont pas du côté de la justice  ni de la paix..

Les trois régimes, sont des régimes terriblement despotiques et sont connus déjà par leurs actes sanguinaires à l’endroit de leurs peuples respectifs…

Le mot liberté,pour eux, c’est un sacrilège,une profanation de leurs doctrines machiavéliques…

D’ailleurs s’ils appuient par leur poids diplomatique le régime fantoche de la Syrie , c’est parce qu’ils cherchaient à faire durer son alliance et par là ,à lui faire écouler  leurs armes sophistiquées  pour lutter,comme on a tendance à le faire accroire, contre l’Etat d’israël…

Donc le régime syrien n’est rien d’autre qu’un réceptacle de leurs armes …et de là une source indéniable de devises…

La Russie,la Chine et l’Iran,un triangle de la peur, de l’horreur,de l’opprobre et de la prostitution….  Tous les peuples de la planète savent que ces trois régimes opprimaient horriblement leurs peuples,réprimaient sadiquement leur foi en l’avenir et torpillaient  toute tentative de leur part de libération  et d’affranchissement  du joug malsain qui pesait sur eux…

D’autre part,Peter-Paul-Rubens--28-.jpg

qui saura convaincre un parti,comme le parti baâth ..un parti,déjà bâti sur la doctrine  de la violence  et du terrorisme d’Etat… il est inutile de vouloir  traiter avec ce parti, car pour lui,la logique n’a pas de place dans sa vie…

Bombarder des villes et des villages  sous prétexte de déloger ou d’ éliminer des terroristes…c’est un crime abominable,passible de la Cour pénale Internationale

Tout le monde sait que le parti baath est un parti qui se distingue par sa tendance   nationaliste aberrante… un nationalisme machiavélique et haineux

Or, ce parti par son  obédience nationaliste,avait tenté tout au long des dernières décennies,de soumettre le peuple sous son joug esclavagiste, si bien que le peuple syrien  s’est trouvé assujetti à une servitude malsaine et puissamment nourrie par une doctrine,la doctrine nationaliste,qui ne reconnait pas d’indépendance à l’individu

Ainsi peu à peu,le peuple syrien commençait à gémir sous le poids de ce parti meurtrier..

Qui a torpillé toutes les bonnes volontés… il a terrorisé les jeunes comme les vieillards,par ses lois et ses règlements les plus draconiens ,c’est du stalinisme pur nourri de la doctrine mussolienne…

Un tel régime,destiné déjà à être abattu sans rémission, ne saurait prétendre à la sympathie d’un monde qui déjà l’abomine,l’écrase sous son mépris révoltant

Bashar qui incarne à lui seul ce pouvoir diabolique , n’est plus déjà qu’un homme fini,qui aujourd’hui  cherchait désespérément à s’accrocher à la dernière bouée de sauvetage qui se trouvera à sa portée

Saddam,Gaddafi ont eu déjà tout ce qu’ils méritent et Bashar,  le dernier des monstres  sanguinaires qui restait à abattre… Tous les trois  avaient vendu leurs âmes à Satan…et tous les trois sont entrés dans l’histoire des bestiaires maléfiques../

Msellam83@yahoo.com

 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 16:48

L’artiste posséde-t-il unesensibilité aiguë,profondément différente de celle du commun des hommes?Le fait de produire un objet intellectuel ou pictural,nécessite-t-il impérativement le recours à la sensibilité?Faudrait-il encore être sensible pour saisir et capter des choses d’ailleurs imperceptibles au commun?

Il demeure néanmoins vrai que l’artiste,âme par excellence réceptive,et tout homme qui travaille avec son intelligence,est foncièrement  nanti d’une faculté sensitive,non comparable aux autres facultés,une faculté à part,exceptionnelle,que l’on peut considérer  comme l’essence même de la faculté productrice chez le créateur..

Mais il n’en est pas moins vrai que la sensibilité à elle seule ne suffirait pas pour conférer des attributs exclusifs à l’artiste,car on pourrait être sensible sans qu’on ait la moindre aptitude à être artiste.

“Il va   de soi que si un grand artiste de l’émotion est nécessairement sensible,l’homme le plus sensible du monde n’est pas nécessairement un artiste.”

La sensibilité se cultive,s’affirme et se développe,comme n’importe quelle autre faculté psychique..Une sensibilité à l’état brut,n’affirme  pas les sentiments et resterait en conséquence stérile et improductive.

Toutefois,et sans vouloir être paradoxal,il est possible qu’un homme doué d’une sensibilité raffinée,pourrait avoir des goûts exceptionnels sur toutes les choses,sans  qu’il puisse être pris pour un artiste..Car la sensibilité,jointe au talent et au maniement habile des principes de l’art,constitueront les conditions réelles pour former un bon artiste,sans pour autant prétendre au génie d’un Titian,d’un Shakespeare ou d’un Goethe.

Marcel Proust est un écrivain sensible,intelligent,profondément fécond et intarissable,d’où l’on déduit cette différence radicale entre lui et la plupart de ses illustres contemporains,qui ne manquaient certes pas de génie,mais qui étaient en fait  de beaucoup moins sensibles que lui,dont les oeuvres sont marquées par le sceau de l’immortalité.

La sensibilité forme l’artiste,mais un artiste sans sensibilité serait un mauvais artiste,un artiste monotone,fade et même improductf.

Ceci dit,et si l’on veut aborder le problème dans son contexte le plus large,la sensibilité ,si elle venait à durer chez l’artiste pendant la création de l’oeuvre,tuerait en lui toute faculté productive,freinerait ce flux de pensées  et de sentiments  et par un paradoxe étrange,l’insensibilité,dans ce cas,  deviendrait pour lui fondamentale pour la poursuite de l’oeuvre.

Il est vrai cependant que la sensibilité est foncièrement inhérente à la nature de l’artiste,car chez lui,la sensibilité est psychiquement nécessaire,du moins pendant la gestation de ses pensées,mais cette sensibilité deviendrait fort périlleuse,si jamais elle tendait à s’extérioriser et à se perpétuer indéfiniment,car “un poéte n’a pas pour fonction de ressentir l’état poétique:ceci est une affaire privée.

Que l’on se représente un acteur quelconque  sur la scène,dans une tragédie de Corneille ou de Racine,cet acteur serait irrémédiablement perdu,s’il éprouvait le plus simple désir de vouloir s’épancher de façon naturelle ou même de ressentir les sentiments du personnage dont il campait le portrait.

Dès lors,la sensibilité est-sur le plan de la créativité-la condition sine qua none  pour former un auteur authentique,du type d’un Balzac  ou d’un Hugo,ou d’un Van Gogh ,mais elle a ses limites qu’il ne convient pas d’outrepasser,sans encourir de graves déconvenues.

 

Si la sensibilité est ainsi pour l’artiste un facteur primordial sans pour autant être d’une nécessité absolue,en particulier dans le temps de la composition de l ’oeuvre,pour ne pas dévier de la ligne directrice,antérieurement déterminée dans l’esprit du créateur.Mais l’inspiration,quel rôle assume-t-elle dans la réalisation de l’oeuvre?En vérité, l’inspiration,pour les uns,est un facteur fondamental dans la concption de l’idée initiale,pour d’autres,elle n’est rien d’autre qu’une manifestation  psychique que l’on peut situer au second plan des opérations intellectuelles à partir desquelles l’oeuvre s’échafaude et s’édifie graduellement.“Je ne songe pas à refuser à l’inspiration le rôle éminent qui lui est dévolu..Je prétend seulement qu’elle n’est aucunement la condition première de l’acte créateur,mais une manifestation secondaire dans l’ordre du temps. ”Cet argument de Strawinski est plus que révélateur,car il dénote,à l’insu peut-être du célèbre compositeur,une certaine vérité,qui,incontestablement,hante tous les esprits de tous les temps.

L’inspiration donc est un acte aléatoire et si elle facilite en quelque sorte l’émergence de l’idée à développer,elle n’en est pas moins un acte sans grande importance ,dont on peut aisément se passer sans porter préjudice à la réalisation de l’oeuvre.

L’inspiration est un phénomène dû en réalité au hasard,n’ayant aucun fondement métaphysique adéquat..Mais que,pour justifier en quelque sorte l’éclosion d’une image ou d’une idée quelconque survenue d’une manière tout à fait inattendue,on est réduit à lui donner des attributs divins.

Milton,en écrivant le fameux poéme « Le Paradis Perdu »n’a pas été éclairé par l’inspiration qui eût pu lui suggérer seulement le sujet,mais c'étaient des dons intellectuels exceptionnels,une vaste expérience du monde et des choses,qui lui avaient permis de réaliser son chef-d’oeuvre..

Coysevox modelant délicatement la statue de louis XIV en emprereur romain ou encore Chardon mettant soigneusement les dernières touches à son prestigieux tableau « la Bénédicité »,dans tout cela,quel rôle l’inspiration a-t-elle joué?Elle a peut -être contribué à la mise en place de l’idée préalable,un élément d’ailleurs purement théorique et abstrait,mais elle n’a jamais construit l’oeuvre en tant qu’objet esthétique et matériel,sagement fignolé,embelli avec sollicitude,affiné avec talent et que l’on est  par dessus tout tenté de prendre pour une grande merveille d’art et de génie.

L’étincelle de l’inspiration s’éteint pour permettre à l’émotion et au désir occulte de poursuivre l’échafaudage de l’oeuvre;

Plus l’émotion est grande,vive et crispée,plus l’oeuvre s’achemine vers sa réalisation progressive,puisque“de l’émotion sort non pas l’obscurité,mais une lucidité mystérieuse

L’émotion n’offusque pas le prestige de l’art,au contraire,elle ranime davantage le désir de produire l’oeuvre selon une logique rigoureuse..Car l’intelligence ne fonctionne pleinement que sous l’impulsion du désir,c’est l’émotion qui provoque le désir,lequel,à son tour,met en branle les mécanismes psychiques de l’intelligence.

Que l’on songe à Balzac,assis nonchalamment à sa table de travail,écarquillant des yeux éblouis,que l’émotion et le désir dominent,pendant qu’il écrit le « Père Goriot »!

Par contre,Flaubert écrivant patiemment Mme Bovary ou Salammbo,pouvait se trouver dans un état parfaitement différent.

En ce sens que Balzac écrivait sous l’impulsion du moment,ayant déjà en tête les portraits caractéristiques de ses personnages,qu’il faisait évoluer lentement dans un cadre spécial déterminé,sans chercher nullement à approfondir le contexte romanesque de son oeuvre,alors que Flaubert,n’ayant en vue que la forme esthétique de son oeuvre,ne pensait qu’à affiner méthodiquement,ciseler et limer patiemment son produit,quitte à le rendre monotone  et même trivial pour le lecteur ordinaire..

Mais pour le créateur,qu’il soit un Balzac ou un Flaubert,l’amour qu’il voue pour son oeuvre n’a pas d’égal,puisqu’elle incarne ses efforts,ses soucis,le fruit de ses multiples sacrifices.

Pour lui,je veux dire pour tout créateur,l’oeuvre représente le point final de tout un voyage difficile et pénible à travers  l’espace et le temps,c’est le miroir de son âme reflétant ses peines et ses douleurs,ses longs combats avec les mots,constamment tiraillé entre le choix judicieux des mots et le souci de la perfection artistique.

L’oeuvre est donc l’objet idéal,l'incarnation de l’âme de l’écrivain.“De même qu’un musicien aime la musique  et non les rossignols,le poéte le vers et non les couchers de soleil,un peintre n’est pas d’abord un homme qui aime les figures et les paysages:c’est d’abord un homme qui aime les tableaux.

Si le grand portraitiste Quentin de la Tour s’enthousiasme et s’exalte devant le portrait qu’il venait habilement d’esquisser,c’est parce qu’il se sentait profondément ému,non pas devant les traits en apparence réels de ce visage,mais il exprimait sa béatitude,son amour et son attachement  au portrait  en tant que fruit de ses efforts et à rendre gràce à son propre talent,dont il se glorifiait..

Chaque créateur cristallise son amour,sa passion,dans l’objet de sa création,car pour lui,l’oeuvre c’est la raison évidente,la cause réelle de son existence et de sa présence dans cet univers..

De même que la femme enfante dans la douleur,une douleur non démunie pourtant d’une certaine joie métaphysique,une satisfaction occulte qui s’estompe  dans l’arrière-fond du subconscient,de même  l’écrivain crée dans un climat d’intense agonie,tempérée en quelque sorte par la perspective du bonheur de la réussite et de la gloire.

“Le fait même d’écrire mon oeuvre,de mettre,comme on dit,la main à la pâte,est inséparable pour moi du plaisir de la création;en ce qui me concerne,je ne puis séparer l’effort spirituel de  l’effort psychologique et de l’effort physique,ils se présentent à moi sur le même plan et ne connaissent pas de hiérarchie.”

Plaisir et effort,deux concepts essentiels  liés l’un à l’autre et inséparables pour le créateur qui voit en eux,toute la source de sa vigueur et de son  énergie.Dans tout déploiement d’effort intellectuel,l’artiste,qu’il soit écrivain,peintre ou sculpteur,perçoit une sensation de plaisir  et de soulagement suprême,une délectation onctueuse et douce,qui s’infiltre dans les replis profonds de son âme.

Il est pénétré d’une sorte d’ivresse,de griserie infinie.

Toute oeuvre,de quelque nature qu’elle soit,est le fruit d’une méditation,d’un travail assidu et d’un effort inlassable de reviviscence,c’est en un mot  un objet qui a dû subir,grâce au talent et à l’intuition de l’artiste,une métamorphose radicale,afin de la rendre plus proche du moins de la forme idéale que l’artiste lui-même lui avait fixée dès le début du travail. “s’il advient que l’artiste fixe un instant privilégié,il ne le fixe pas parce qu’il le reproduit,mais parce qu’il le métamorphose.

Peindre la nature telle qu’elle se présente à nos yeux,cela ne signifie nullement création ou découverte,cela signifie en vérité une imitation pure et simple et l’imitation,comme chacun sait,est loin de requérir du génie..L’art du créateur réside donc dans sa technique,dans sa méthode de travail et encore dans son habileté à atteindre le beau et le sublime:c’est là en effet l’objectif éminent de tout artiste authentique.

Watteau,dans son remarquable tableau intitulé « le menuet » n’a pas seulement fait preuve d’un réalisme cru ,mais il est allé trop loin dans la réalisation,il a développé et paré la scène d’un goût exceptionnel,d'une espèce d’enchantement  et de magnétisme,au point qu’on y regardant,on a l’impression d’être ému jusqu’au fond des entrailles.

On est fasciné,ensorcelé,attiré malgré nous vers cette création grandiose.

Watteau a le don de nous communiquer cette vitalité,cette lumière radieuse et galvanisante,en un mot,une certaine sensibilité indéfinissable.

C’est là encore la preuve la plus évidente d’un génie incontestable.

Hamlet,comme n’importe quel autre chef-d’oeuvre de Shakespeare,est destiné,dès le premier mot,à émouvoir et à troubler tous les sentiments qui animent la nature humaine.

Shakespeare,en produisant ses piéces,ne les a pas puisées dans la réalité crue...Sa sensibilité, fine et délicate,lui a permis d’explorer au-delà des apparences,et de faire jaillir l’étincelle qui a illuminé son oeuvre divine:il l’a empreinte du sceau de son talent inépuisable et de sa capacité intellectuelle immense.

C’est là encore ce qui fait la grandeur et le prestige éternel du dramaturge anglais..!

Il en est de même pour Corneille,Racine ou encore Molière,dont les piéces,loin d’être un simple reflet d’une société particulière,se sont avérées en effet autant de miroirs véridiques de toute humanité,dans son évolution,dans son éclatement et dans sa métamorphose  continuelle.

Le créateur ne crée rien s’il n’est pas poussé,soit par un désir occulte,soit par une nécessité impérieuse..Le désir de produire lui vient à l’improviste,à la suite d’un contretemps imprévu,ou d’une idée qui traverse  de manière inattendue son esprit.

Ainsi Strawinski,musicien de génie et homme d’un goût très délicat,savait comment saisir au vol cette idée déjà évanescente:

“Toute création suppose à l’origine une sorte d’appétit qui fait naître l’avant-goût de la découverte.cet avant-goût de l’acte créateur accompagne l’intention d’une inconnue déjà possédée  mais non intelligible et qui ne sera définie que par l’effort d’une technique vigilante

Produire n’est pas une initiative prise à la légèr,c’est plutôt une disposition sérieuse,issue d’un désir réel de découvrir quelque chose d’inconnu et de faire prévaloir la volonté de l’homme dans sa marche en avant.

En tout cas,on ne produit pas pour le plaisir de produire,mais plutôt dans l’intérêt de l’humanité,qui est toujours dans la nécessité de se régénérer,de se retremper,de se purifier dans l’idéal du beau.

L’imagination suscite l’impact du désir de produire,aucun acte créateur ne peut se faire sans ce stimulant nécessaire  et aucune idée ne pourra jamais revêtir l’aspect d’une forme,sans cette impulsion que l’on éprouve du fond de notre être,en l’occurrence l’imagination éveillée au contact du désir contingent,d’oû jaillira l'oeuvre d’art dans son état de vision globale,en attendant de prendre corps et forme,selon le processus de la créativité.“l’oeuvre d’art est le résultat de la collaboration de l’imagination avec le désir

Le poéte habille

 

 

soigneusement cette idée fortuite,avec un attirail de mots divers,combinés ensemble et enchaînés les uns aux autres selon une logique rigoureuse,pour constituer ensuite la forme d’un poéme,comme l’a fait souligner encore P.Claudel “la poésie est l’effet d’un certain besoin de faire,de réaliser avec les mots l’idée qu’on a eue de quelque chose.

L’interprétation du désir par des mots adéquats ,rien que par des mots  ou par la manipulation du pinceau,sans quoi le désir resterait à l’état abstrait,mystérieux,au fond de l’inconscient,relevant seulement du phantasme occulte,sans être assimilé à sa forme réelle,à savoir sa réalisation sous la forme d’un objet digne d’être apprécié ou déprécié,en fonction de la construction formelle,qu’on lui attribue et dont on le matérialise,car interpréter une idée au moyen des mots  n’est pas chose aisée.“L’aptitude à faire,à rejoindre l’imagination au désir  par un ajustement de mots est un don de la nature.” et il n’est pas donné à tout le monde d’être favorisé par la nature.

La  construction  de l’idée par des mots s’achèvera donc dans un contexte approprié,psychologique et psychique,réalisé par le talent du créateur qui s’ingéniera à conférer à chaque mot son sens réel,..Dans le cadre de la peinture,la maîtrise  du système des lignes et des traits,demeure le principe dominant dans la pensée du peintre,tel Boucher dans sa « Pastorale »à travers laquelle ce peintre profond a fait preuve d’un génie incomparable,car ce tableau interprète excellemment l’idée que le peintre se faisait de son produit avant sa réalisation,où l’imagination s’allie avec bonheur au désir.

On est amené à dire en conséquence  que cette réalisation picturale procède  en quelque sorte du rêve,puisque entre la poésie et le rêve,il existe une analogie d’essence psychique,une  affinité foncière.“l’univers poétique présente de grandes analogies avec ce que nous pouvons supposer de l’univers des rêves.

Une oeuvre poétique ne s’échafaude  que sur les piliers du rêve et nul n’a le pouvoir de faire mouvoir ou de faire naître le rêve ,car c’est une représentation spontanée,symbolique et purement intellectuelle ,fuyante et fugace  et créer le rêve ,revient à vouloir pénétrer dans l’univers métaphysique,qui relève nécessairement du monde de l’impossible et du mystère.

En fait,le rêve s’affranchit des entraves qui le retiennent,lorsqu’un désir profond et tenace,étreint inexorablement le poéte ou le peintre et le pousse forcément à extérioriser la quintessence du rêve ,en l’interprétant par le biais des vers  ou des couleurs sous l’aspect d’un objet intellectuel,harmonieux  et visible à l'oeil et qui se repercute en retour dans l'esprit

.

 

 

Ainsi des éléments éparpillés,invisibles,incohérents ,absraits ,vaporeux et infiniment mystérieux,le créateur alchimiste produit quelque chose de visible,d’apparemment tangible,systématiquement coordonné,enfin quelque chose d’idéal et de divin..

Or la poésie lamartinienne,comme d’ailleurs celle d’A.de Musset ou même de V.Hugo,ne se baigne  pas seulement dans un climat de rêves éternels, d’effusions sentimentales  larmoyantes  ou de vagues délires sublimes,c’est une poésie bâtie  d’abord à partir des faits d’expérience,éclairés et soutenus par une rigueur intellectuelle, qu’elle soit faite sous forme de tableau ou d’un poéme,n’a pas été à l’origine d’une intervention fortuite de l’intelligence,dont l’action par ailleurs,intransigeante et sévère,polit et cisèle l’oeuvre finale.“Ce n’est pas l’intelligence qui fait,c’est l’intelligence qui nous regarde faire.

L’intelligence redresse,corrige,remanie inlassablement et oriente l’oeuvre vers la perfection idéale...Sans elle il n’y aurait à coup sûr que désordre et anarchie et toute réalisation  s’avérerait dans ce cas impossible.

Que l’on se figure Nicolas Poussin  ébauchant indifféremment son tableau « Les bergers d’Arcadie »où  le rêve,joint à un réalisme délicat,grâce à l’action de l’intelligence,invite à l’admiration et à l’émerveillement..Poussin n’eût évidemment pas cette force exceptionnelle ,ce pouvoir inébranlable,de réaliser une oeuvre aussi extraordinaire,s’il n’eût été secondé  intuitivement par le secours d’une intelligence  clairvoyante.

Ainsi le rêve,le désir,l’intelligence,alliés à une sensibilité délicate et profonde,concourent à l’épanouissementr de l’âme de l’artiste et lui confèrent en dernier ressort les attributs de divin,crée en lui un univers autre que celui où il vit,qu’il explore hardiment pour l’étaler finalement tout nu devant nos yeux  éblouis.

Mais au-delà de tout cela,il existe une faculté que l’on considère comme  le moteur de l’acte de production,une faculté raisonnante qui assure l’équilibre entre les éléments de pensée et contrôle rigoureusement toute déviation éventuelle  dans la structuration matérielle de l’image..Plus que l’intelligence,ou l’expérience,cette faculté assume un rôle principal dans l’acte créateur,car c’est la faculté  à laquelle incombe la difficile mission de rendre “le produit intellectuel empreint de logique et profondément ancré dans la réalité concrète

C’est en fait une intuition métaphysique,mystérieuse et ne fonctionne que quand l’esprit est en pleine gestation..

“L’inspiration,art,artiste,autant de mots pour le moins fumeux qui nous empêchent de voir clair dans un domaine où tout est équilibre et calcul,où passe le souffle de l’esprit spéculatif.C’est ensuite,ensuite seulemment que naîtra ce trouble émotif qui est à la base de l’inspiration.

 Certes, c’est une stratégie innée,une tactique née dans le subconscient,alliées spontanément à la présence d’une capacité pratique rigoureuse,qui président automatiquement au fonctionnement du processus de découverte.

L’ordre dans la démarche,qui est cependant en évolution progressive,c’est une nécessité dynamique,secrète et foncièrement incrustée dans l’âme du créateur.

Autour de cette faculté,viennent se greffer les autres,qui sont en vérité dotées d’un rôle secondaire,se bornant généralement à nourrir,stimuler singulièrement le corps de l’idée,dont le développement,toujours en continuelle expansion,se fait au contact de la réalité..

Plus qu’aucun autre,Paul  Claudel,artiste d’une sensibilité extrêmement fine,avait éprouvé,tout au long de ses nocturnes élucubrations,

cet enchevêtrement systématique de toutes ses facultés créatrices,cette coopération mutuelle,constante,qui visait particulirement à la concrétisation de l’idée.

“Toutes les facultés sont à l’état suprême de vigilance et d’attention, chacune prête à fournir ce qu’elle peut  et ce qu’il faut,la mémoire,l’expérience,la fantaisie,la patience,le courage intrépide et parfois héroïque,le goût qui juge  aussitôt de ce qui est contraire ou non à notre intention encore obscure,l’intelligence surtout qui regarde,évalue,consulte,réprime,stimule,sépare condamne,assemble,répartit et répand partout l’ordre et la lumière et la proportion.

On sent dès lors qu’il y a une espèce de cohésion,de solidarité profonde entre le différentes  facultés psychiques..cette affinité contribuera davantage à donner plus de sens à l’objet réalisé,en lui conférant les garanties de la consistance et du prestige.

 

La foule est généralement insensible...Elle n’est pas perméable aux sensations de la vie et à la beauté,son comportement est anarchique et désordonné et n’agit que par instinct..D’autre part,entre le public et la foule,la différence est grande,car si la foule est un ramassis de gens hétéroclites,ayant à peu près un rapport immédiat de ressemblance,souvent incultes et déterminés,le public par contre est un groupe de gens,ayant presque le même goût et la même inclination,le plus souvent doué de sens et de sensibilité,cultivé et amateur d’art sous toutes ses formes..

Le public aspire au sensationnel,au dramatique,mais aussi ne s’empêche pas de goûter à la bouffonnerie et à la farce,qui le ferait émouvoir ou pleurer de rire,à la suite d’un événement rocambolesque ou joyeux.

Une poésie lugubre,une piéce de théâtre qui relate des faits tristes ou désopilants,un roman dramatique,plein d’aventures exaltantes,tout cela trouverait auprès du public l’agrément et le soutien tant souhaités par le créateur ou l’artiste.

 

Dans ce contexte précisément,Malraux,homme de culture et écrivain de talent,a su diagnostiquer le goût du public en  manifestant  à ce sujet un vif intérêt.

“Tout art qui atteint des masses est une expression de sentiments:attendrissement,tristesse ou gaieté,patriotisme,angoisse,amour,c’est pourquoi tels sommets de l’art religieux où l’art s’unit à la fois à l’amour,et à la conscience de la dépendance humaine ou à celle de sa libération,trouvèrent dès leur naissance une audience immense.”

D’un autre côté,le public ne semble pas être attiré par la poésie moderne réservée par ailleurs à une rare élite initiée à la méthode et à la technique des poétes..

le public voit dans cette poésie,dépourvue de sensibilité et même du sensationnel,une oeuvre non crédible,une oeuvre inutile et fade,ne véhiculant ni les sentiments humains ni les passions qui font mouvoir le monde.

Le Parnasse,le Symbolisme,ou encore le Surréalisme,pour ne citer que ces types de poésie,qui ont,malgré d’ardentes oppositions,frayé un chemin dans le monde contemporain,sont autant de prétextes à cogitations,à d’exploits d’exégèses et de subtilités spéculatives.Ce sont des réserves inépuisables qui ont fait et feront travailler tous les esprits du temps.

Un tableau de Picasso,tel que «  Les Trois Musiciens. » ou encore celui de Henri Matisse « La Blouse Romaine. »ne sont guère appréciés par le public,toujours friand des choses sensibles,clairement émouvantes,profondément humaines.Pour lui donc,de tels produits ne sont pas plus compréhensibles  que la poésie inepte d’un Mallarmé ou d’un Valéry et leur cortège de disciples.

“Sans doute y a t-il de l’ignorance dans la répulsion des masses devant l’art moderne,mais aussi de la colère contre ce qu’elles tiennent obscurément pour une trahison

 

Drmohamedsellam

Msellam83@yahoo.com

 

 

-C’est en particulier  dans le domaine de la musique que la sensibilité la plus fine et la plus délicxte apparaît avec plus de netteté:Voir à cet effet .Ch.Nef ½Histoire de la Musique. Edition  Payot 1927.

-A.Malraux « Les Voix du silence » p.40

-Consulter à ce sujet l’ouvrage de J.P.Richard. «Littérature et Sensation. » Ed.du Seuil 1954. 

-Pour de plus amples détails,voir l’ouvrage de J.P.Richard «proust et le monde sensible »Ed.du Seuil 1971 

-Cf.se reférer  à l’oeuvre de Pierre Machrey « Pour une théorie de la production littérairz. »Ed Maspéro 1966.

-P.Valéry « Mémoire d’un Poéme. »Ed  Gallimard.p92

-Voir à ce sujet « Le Paradoxe du Comédien. » de Diderot.

-Igor Strawinski « Poétique musicale » Ed Plon 1952

-C’est ce qu’affirme Platon dans sa République.Mais l’assersion PLATONICIENNE est très controversée par les esthètes modernes.

-Paul claudel « Sur l’inspiration poétique » in Positions et Propostions Gallimard 1928,ouvrage non réédité depuis cette date.

-Pour plus d’informations sur ce passage,consulter avec fruit les ouvrages de P.Benichou. et en particulier « le Sacre  de l’écrivain. » José Corti 1973.

-Pour mieux connaître la technique de production littéraire  et ses multiples aspects,se reférer  à l’ouvrage  de H.Meschonnic  « Pour la poétique » Gallimard 1970,de même que celui de Léo Spitzer « Etude de Style » Gallimard 1970. 

-Cf;Strawinski;OP.cité p.90

-Strawinski.Op.cité p89

-Consulter à ce sujet l’ouvrage de Marie Bonaparte « Sur Edgar Poe » Gallimard 1933

-André Malraux Préface à Sanctuaire  de W.Faulkner.Gallimard 1933 p94

-Pour plus de détails sur ce point,voir  Erich Auerbach « Mimésis,essai sur la représentation de la réalité dans la littérature occidentale. » Ed.Gallimard 1968

-Cf.Strawinski.Opus.cité p81

-Pour avoir une vision plus nette sur les mécanismes de la créativité chez les écrivains de génie,consulter l’ouvrage de Lucien Goldman « le Dieu caché » Ed Gallimard 1956;‎‎Il revient sur le même thème dans un  second  ouvrage intitulé « Pour une sociologie du roman  » Ed Gallimard 1964.C’est d’ailleurs dans ce dernier qu’il développe mieux la problématique qui nous intéresse.

-Paul Claudel Opus.cité p 40

-Ibidem p.82

-Paul Claudel Opsc.cité p.52

-Paul Valéry; «L’esth étique » in Variété IV Gallimard 1944. 

-CF Voir à cet effet  les ouvrages de Gaston Bachelard « L’eau et les Rêves »José Corti 1940 et « l’air et les songes » José Corti 1942.Bachelard avait souligné avec vigueur ,en particulier dans ces deux ouvrages , les spécificités du rêve en relation avec la créativité artistique.

-Paul Claudel Op.cité p.80

-Ce phénomène est traité avec plus de tact et de finesse par Gibert Durant,surtout dans son  oeuvre principale; «Les  structures anthropologiques de l’imaginaire. » Ed. Bordas 1960. 

-Cf.Strawinski.Opusc.cité p.85

-Paul Claudel.opusc.cité .p.60

-L’artiste,s’il n’est pas doué de talent,un talent instinctif ,ayant son origine dans le subconscient,c’est-à-dire né avec l’artiste et non pas un talent acquis par l’expérience,ne pourra jamais  construire une oeuvre  qui se singularise par la beauté  et par le génie.

-Consulter à ce propos l’oeuvre de Gilbert Durand « Le décor mythique de la Chartreuse de Parme » Ed José Corti 1961.L’auteur y soulignait,avec sa vigueur habituelle,les mécanismes des événements souvent irréels,mais qui nous donnent l’impression d’être réels.

-A.Malraux « Les Voix du Silence » Gallimard 1951 p.85

-Pour mieux être éclairé sur les caractéristiques de la poésie moderne,voir les oeuvres de J.P.Richard,en particulier « Poésie et Profondeur » Ed du Seuil 1958, ou bien «L’Univers imaginaire de Mallarmé"Ed du seuil 1964. 

 A.Malraux.Opusc.cité p.92almuqstansariyaphoto2

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 16:19

belle photomohamed

Mourir,c’est la loi d’ici-bas.. !la loi de la terre et du ciel.. !

Mourir,c’est ne plus appartenir  à ce monde,c’est ne plus être sur terre,c’est retourner à l’état de néant  d’où l’on était déjà venu….

Tout  ce qui est né est destiné au dépérissement,à la  décrépitude et à la ruine..Dieu seul vaincra l’éternité…lui seul restera présent sur la terre et ne disparaîtra jamais..Donc si Dieu ne mourra pas,c’est qu’il n’appartient pas à la communauté des vivants..il n’est pas d’essence humaine et s’il n’est pas d’essence humaine,c’est qu’il ne peut pas avoir la faculté de percevoir,de sentir notre présence ,d’entendre notre voix et d’exaucer nos doléances et nos vœux…Alors si Dieu n’est pas de la race des vivants,il doit être une ombre,un fantôme évanescent,un mythe que l’on ne peut ni toucher ni voir,quelque chose qui existe dans l’espace vaporeux ,dans l’esprit de l’homme , mais qui n’existe pas dans la réalité,donc Dieu n’est qu’une création de l’homme,comme un rêve qu’il entretient à l’aise et qui le protège…

Or,naitre,vivre et vieillir lentement , progressivement ..jusqu’au dernier stade de la vie ..Avec le temps  notre corps se désagrège,se ratatine,se flétrit ,s’aménuise  graduellement pour  devenir au bout du compte chétif , anémique, prêt à s’éteindre une fois pour toutes  dans les affres de la pourriture..

Tout a une fin  et notre être de  vivant et fort,passe  au trépas..mais il est toujours préférable que la camarde arrive pendant que l’on est encore debout…

Mourir vieillard,décrépit,

valétudinaire et même  parfois cul-de-jatte,pellagre ou podagre,c’est la mort  la plus pénible qui ait jamais été….

Or voir chaque jour autour de moi  des vieillards mort-vivants

,se trainant péniblement,une canne tordue à la main,cherchant difficilement leurs chemins,tentant d’épuiser  jusqu’au dernier instant le plaisir de vivre,fut-ce même avec douleur et beaucoup de souffrances,voilà ce qui m’afflige vivement..

Certes la vieillesse est respecta

ble et doit être respectée plus que tout autre chose en ce bas monde.. mais la vieillesse a des bornes déjà  assignées par les lois de la nature… la vieillesse n’a plus d’avenir…  son avenir est derrière elle dans le cœur du passé…dans le cœur de ce qui est fini et révolu..

Pourtant la vieillesse d’aujourd’hui, c’est la garantie,la base  sur laquelle s’est édifié l’avenir  de la génération que nous voyons  affluer autour de nous….

La jeunesse a de l’avenir mais la vieillesse n’en a plus …

l’avenir de la jeunesse réside ainsi dans les temps futurs  alors que  l’avenir de la vieillesse est dans les temps passés où a déjà  vu le jour la jeunesse…

Donc mourir, pour la vieillesse, est un acte sublime, car il consacre toute une vie déjà révolue .une vie pleine de déboires,de joies,d’infortunes et de bonheur….

Mourir est un acte de courage,de bravoure et de dignité…mourir c’est la synthèse ou le couronnement  d’une vie d’agitations,de combats,de tiraillements,de pleurs et d’éclats de rire…

Dès lors être enseveli dans le linceul de l’oubli,au moment opportun,sans se résigner  à attendre ainsi une mort lente et douloureuse..je crois que c’est la meilleure solution à la vie…L’homme brave et téméraire,doit partir dans l’au-delà avec un cœur encore palpitant de vie,pour qu’il puisse se mettre à l’aise au sein du sépulcre…et dormir du dernier sommeil..

Voir Youscribe/drmohamedsellam

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 14:17

belle photomohamed

Qui êtes-vous  et d’où venez-vous,mister Ghannouchi ?On ne vous connait pas..on ne vous a jamais connu et on n’a jamais envie de vous connaitre …Vous êtes tombé on ne sait comment sur les bras des tunisiens,tel un fardeau inattendu,un fardeau tellement pesant qu’il leur a donné du fil à retordre..ils  sont étourdis,éberlués au point qu’ils commencent à vous maudire,à vomir votre nom et les noms  de vos partisans…de ceux de vos flagorneurs abrutis …Vous et votre canaille d’incompétents,d’ignares et d’incultes,vous puez l’obscurantisme et la décadence…

Vous étiez à Londres…vous y viviez tranquillement avec le peu d’argent que l’on vous offrait,pour ne pas mourir de faim…comme un chien famélique..comme un chien qui avait  trahi son maître et qui a trouvé refuge auprès des gens qu’il ne connaissait pas…

Vous vous baladiez dans cette ville historique,sans soucis et sans regret  d’avoir quitté votre patelin,en disant en vous-même « voilà un pays que j’aime et que j’ai aimé,bien que je ne sache pas un seul mot d’anglais…Mes enfants sont heureux  d’être ici..Ils ne sont pas mécontents d’être loin de la famille…Si je me hasardais à leur dire   de retourner à notre cher hameau ,ils s’insurgeraient en déclarant tout de go :non,jamais nous ne retournerons dans ce village perdu dans la campagne ..

Pour la raison que nous sommes bien ici,à Londres,où nous ne manquons de rien…. »

Donc vous étiez heureux…vous étiez largement comblé  et  le farniente,le doux farniente vous enveloppait dans ses bras duveteux….

Soudain des nouvelles parvenues de la Tunisie selon lesquelles   des troubles ont eu lieu dans le pays ….que la population des pauvres et des démunis , qui s’étaient livrés comme un seul homme au pillage et au vandalisme… que tout le peuple s’était élevé enfin  contre le régime et à sa tête le président…  qu’il y a des morts après usage  d’ armes à feu par la police….

Cette nouvelle inattendue  vous eût donné du baume au cœur…

Vous vous réjouissiez…  vous vous esclaffiez à pleines gorges et l’espoir du retour  commençait d’ores et déjà à poindre   dans votre cœur…Entre-temps vos enfants sautaient  de joie et d’exultation…Il y en a même qui,sous l’euphorie,au paroxysme de l’ivresse,étaient tombés en pamoison …

Oui des morts sont tombés pour rien seulement parce qu’ils en ont marre d’une vie  de misère et de frustration…Ils voulaient piller,accaparer de force ce qui appartenait à des gens repus comme vous…

Et vous ,Mister  Ghannouchi, vous ne viviez pas dans la misère et la frustration… vous n’avez pas souffert  d’isolement et de mélancolie ….

C’est nous, Mister Ghannouchi,qui avons pâti de ce terrible isolement intellectuel, c’est nous qui avons souffert de la famine  et c’est encore nous qui avons souffert de persécution,  des sévices draconiens et inhumains du régime ….un régime policier qui nous empêche même de respirer…

Mister Ghannouchi, nous avons souffert,nous, pour que vous et votre famille  et tous ces minables fantoches,ces zombies qui se sont réveillés de nouveau pour se mettre à graviter autour de vous…  toute cette racaille à laquelle vous vous appartenez… vous reveniez sur cette terre clémente  et du jour au lendemain,sans coup férir ,vous vous  empariez,vous et cette bande d’arrivistes cupides,du  fruit de notre combat….Vous n’aurez jamais le plaisir d’être à l’aise dans ce pays,tant que vous vous montrez traître,félon,couard et individualiste…

Zaba vous a appris de très bonnes leçons, des leçons que vous n’avez pas oubliées et que vous n’oublierez jamais...

C’est votre opportunité pour faire profiter  votre famille  et ceux qui sont très proches de vous et de votre parti… c’est l’occasion à laquelle vous aspiriez de toute votre âme depuis longtemps… : placer vos gens dans des postes bien rémunérateurs avec des moyens tentaculaires, pour mieux s’enrichir et enrichir tous leurs partisans et flatteurs tarés….et faire mourir le peuple,le pauvre peuple qui vous a élu,d’inanition et de misère…Ce pauvre peuple,qui,dans sa naïveté et son insouciance,vous a placé sur le piédestal de la vanité  et de l’égoïsme…

Vous avez écarté  tout le monde,les bons patriotes,comme les fidèles serviteurs du peuple,en usant des moyens fallacieux ,une combine démoniaque,pour vous emparer du fruit de notre labeur et de nos sacrifices… pour mettre main basse sur le pays  comme une galette enrobée de miel…et pour venir vous jucher  sur le podium du pouvoir pour nous   regarder  d’un œil narquois et louche,un sourire sordide mais malicieux sur vos lèvres ratatinées..distillant le venin d’un cœur haineux et rancunier..

Vous resterez à la tête d’ennahdha,parce que vous n’aurez jamais le courage ni la volonté de quitter ce poste  privilégié..vous ne quitterez pas non plus la scène politique –parce que la politique que vous menez vous rapporte beaucoup d’avantages,d’honneurs et de prestige… et vous excite jusqu’à enfoncer vos griffes venimeuses dans le corps de l’Etat..

Avec une pointe de malice,d’astuce,de lutinerieset de fourberie spécieuse,vous continuerez encore à séjourner à la tête de ce parti,votre parti,un composite d’ignares et de rustres…

Vous resterez là pour bien longtemps .. probablement à vie.. pour pouvoir pressurer le peuple à votre aise,vous livrer ,vous et votre valetaille, en toute liberté ..à des exactions  et des malversations ,dans le Trésor de l’Etat..à l’insu de notre pauvre peuple..

C’est votre ambition,une ambition viscérale ,indéracinable ,démesurée, qui vous fera réintégrer bientôt votre cellule de condamné à mort .. ou,à défaut,vous serez rejeté en dehors de la scène politique comme un rebut de l’humanité..comme un excommunié pervers et roublard…et vous serez à jamais enseveli dans l’oubli ..dès lors les tunisiens en gagneront en repos et en paix…ils pourront dormir les yeux  et les poings fermés..sans soucis et sans  crainte du lendemain…

Vous avez osé ameuter toute une peuplade de possédés  religieux-appelés ironiquement salafistes-qui prétendaient avec ostentation détenir  la quintessence de l’islam alors qu’ils sont bien loin de ces prérogatives…

Des obscurantistes hideux,excentriques  et qui semblaient vouloir  se prévaloir  aux yeux du monde musulman…

Les salafistes que vous avez choisi de protéger  au détriment de la volonté du peuple tunisien ont échoué sur les rivages de la tunisie par votre instigation ,par votre ordre direct..

Rassurez-vous les tunisiens seront là  pour leur faire mordre la poussière..

Toute tentative de vouloir changer les habitudes et les mœurs des tunisiens  sera vouée à l’échec

Ces troglodytes doivent retourener à leurs cavernes pour y mourir d’inanition et d’ignorance

La tunisie est libre et son peuple est libre,déjà pleinement conscient de sa lberté,doué de libre-arbitre d’une finesse extraordnaire,avec une volonté imbattable d’agir dans le bon sens—toujours à l’affût de tout ce qui cherche  à contaminer  son ambiance salutaire,son environnement intellectuel et social

Aux horizons de la tunisie,s’est estompée  à jamais la liberté,une liberté vitale,omnipotente,impérissable qui fera  baisser la tête  du plus grand despote avec humilité et recueillement./

Drmohamedsellam

Msellam83@yahoo.com

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 19:50

Synthèse récapitulative

Pour une réforme éventuelle  de l’enseignement primaire

(propositions et suggestions)

Préliminaire :L’enfant est l’homme de demain,donc il appartient  à l’Etat et à la société civile  d’attacher un intérêt particulier à ce petit  être humain  qui venait de voir le monde…Ainsi,l’enfant,curieux  par nature ,d’instinct assoiffé de tout savoir  ,cherchant à se connaître ,à se faire une petite place  dans un univers qu’il ignorait, doit être pris dans un système éducationnel  profondément ancré dans la réalité  de la vie en vue de le préparer progressivement,étape par étape,à la vie future….

 

De nos jours et après plusieurs décennies  consacrées à l’enseignement,de génération en génération,jalonnées de multiples réformes  plus ou moins adéquates ,nul n’est censé donner une réforme globale  valide et capable’ d’assurer  un suivi logique de l’enseignement primaire..tellement le problème demeure pour tous complexe et multiforme…

Les disciplines proposées depuis  presque plus d’un demi siècle sont toujours les mêmes,  dispensées de manière mécanique  et routinière  par des enseignants,lesquels,eux-mêmes,végètaient   dans une monotonie ennuyeuse  et étouffante…

Or ,comment réformer le système :

 

 

 

 

--il est à souligner  que le programme  destiné à l’enseignement primaire doit comporter une importance capitale…

--On doit assigner des objectifs primordiaux à ce programme dont dépendent  en premier lieu le progrès et l’évolution de l’apprenant..

__ces objectifs sont à consigner clairement  dans l’ensemble du système éducationnel…

Les phases didactiques

 

 

 

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Au niveau de l’école en tant que structure accueillante… ?

L’école est le lieu privilégié  où se développe l’enfant de façon normale…c’est le lieu  ou le siége approprié  pour son  évolution et sa formation intellectuelle et mentale…

Or ,partant de ce point,il convient impérativement de s’intéresser davantage  à l’école en tant qu’édifice  fondamentl  dans lka formation  et le développement de l’enfant…

-édifier l’école selon  une architecture  qui ne soit pas en contradiction  avec l’environnement de l’enfant..

--organiser et planifier  des espaces verts à l’intérieur de l’école..des arbres décoratifs et des plantes à odeur agréable

sont à appréciés…

--assurer un entretien permanent  des locaux et des mobiliers (pupitres,parterres,gravures,instruments didactiques)

--produire des dessins  (peintures)à nuance joyeuse  et souriante sur les murs  de l’école,représentant  des enfants en train de jouer gaiement …

--mettre en place une cantine avec un personnel qualifié et  conscient de l’importance du métier …

 

Au niveau de l’élève  qui vient pour la première fois  pour faire partie d’un monde nouveau…

L’élève est l’axe principal autour duquel pivoteront  tous les participants à l’œuvre de son développement…

L’élève entre à l’école ,comme chacun sait,ne sachant absolument rien,ayant la tête complètement vide,prêt à être modelé  selon une stratégie éducative salutaire ..

L’élève est un être sensible,réceptif et souvent difficile,récalcitrant,turbulent et d’humeur changeante…

Alors c’est à l’enseignant de l’entourer de tous les soins possibles  pour lui donner l’assurance de soi,éveiller ses facultés,en insufflant en lui la joie et l’espoir…

 

Au niveau  du concept Education en tant que  stratégie motrice pour  promouvoir et développer l’enfant que l’on nous confie…

L’éducation est  le substrat sur lequel s’érige la valeur de l’homme futur…L’éducation est une tactique,une stratégie  à multiples facettes ..qui doit être mise au service du développement de l’enfant..

Or,une bonne éducation est susceptible  de mettre en valeur les potentialités  naissantes de l’enfant et lui assurer  une formation générale  adéquate et  prometteuse…

Au niveau des environnements naturel,familial,sociétal…

‘enfant ,tel un poisson,doit  évoluer dans un environnement  naturel approprié…cet environnement est très fondamental  pour l’éclosion de ses facultés  encore à naitre…

Encore plus essentiel,le milieu familial,c’est le vrai siège de son développement ,au niveau moral comme au niveau physique..ce milieu reste dans toute éducation,  vital et profondément nécessaire.. ;

Pour l’environnement sociétal..il est impossible pour l’école de changer quoi que soit à ce phénomène …

Pour la société,l’enfant est un enfant et rien de plus…Réformer toute une société,serait une gageure..

 

 

 

Au niveau de l’enseignant,ce pionnier toujours méconnu…

Aucune réforme  ne prendra corps  sans tenir compte de l’enseignant…lequel,sans lui,l’élève ne concrétisera jamais  ses espoirs dans une bonne éducation…

--encourager moralement l’enseignant   à assumer sa noble tâche..

--lui accorder des bénéfices matériels  susceptibles de lui permettre d’être à couvert  de toutes sortes de besoins..

--lui assurer un encadrement pédagogique

Et scientifique approprié et suivi..

--lui créer une ambiance propre à lui assurer  les conditions satisfaisantes de travail..

---Plus la compétence de l’enseignant est un fait avéré,plus l’enfant se développera  intellectuellement de manière parfaite…et sans failles.

 

 

Au niveau des méthodes didactiques

En vérité,les méthodes didactiques,du moins au niveau du primaire,ne sont plus à refaire..Il s’agit tout simplement pour l’instituteur  d’avoir une vue large des choses de la vie,de connaitre à fond son élève,de le prendre tel qu’il est,c’est-à-dire,  un être humain encore fragile,ayant besoin de soins et surtout d’indulgence,de bienveillance,de sympathie et de complaisance….

Or,pour avoir les qualités d’un bon instituteur,il faudrait avoir des connaissances en psychologie  et un bagage non négligeable en pédagogie…

Et surtout une gaieté naturelle,avec un sourire qui fait fuir toute  de crainte ou de peur chez l’enfant…

 

 

Enfin au niveau du contenu du programme ?

L’enfant âgé de Cinq à sept ans

 

-inculquer à l’enfant les rudiments de l’arthmétiquer..

-sensibiliser l’enfant à l’apprentissage  simple et progressif (les premiers éléments) de la langue arabe ,jointe à  une langue étrangère,en l’occurrence le français

-le mettre en contact avec lla nature  grâce à des promenades en forêts dans de vastes paysages luxuriants

-l’inciter à jouer  dans toutes les occasions ..

--lui apprendre à créer des jeux  en le poussant  à la créativité spontanée

-lui apprendre l’arabe et le français  grâce à des jeux pertinents  et suggestifs..

 

L’enfant de sept à Neuf ans

 

-consolider les acquis en arabe

Et en français  rudimentaire

-l’amener progressivement  à la lecture  en parallèle dans les deux langues des textes simples en insistant  en particulier sur la phonétique et la bonne prononciation

-consolider et  enrichir  les acquis en arithmétique

-élargir ses connaissances en matière de créativité

-initiation à la culture spirituelle (apprentissage des versets coraniques)

L’enfant de 9 à 12 ans

Consolidation effective des connaissances acquises durant les années précédentes

--initiation  dès l’âge de neuf ans  à l’acquisition  de la phonétique anglaise

--à l’acquisition simple des rudiments de cette langue

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